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Le semis en quinconce, la pratique aux multiples atouts

Rédigé par Adama | 18 mars 2020 10:23:23

Cette nouvelle architecture d’implantation dispose les semences à égale distance les unes des autres. Elles ont alors le même espace pour se développer et ont accès aux mêmes éléments pour se nourrir. Productivité et tare terre sont améliorées. Le point sur cette pratique avec Victor Souchet, responsable produits semoirs en ligne et monograines chez Kverneland.

 

En quoi cela consiste-t-il ?

 

Par opposition au semis conventionnel, en parallèle, le semis en quinconce consiste à disposer les graines à égale distance les unes des autres, sur le rang mais aussi par rapport au rang voisin. Cette pratique, également appelée « en diamant », implique l’installation d’un capteur de synchronisation sur chaque élément semeur de l’outil utilisé. Cette option se nomme chez Kverneland l’option GEOSEED. Le niveau 1 permet de répartir uniformément les graines sur chaque largeur de travail du semoir, le niveau 2, couplé à la localisation par GPS, étend cette fonction d’homogénéisation à l’ensemble de la parcelle.

 

 

 

Quels sont les atouts du semis en quinconce ?

 

Le semis en quinconce permet une couverture optimale du sol par les betteraves. L’architecture du peuplement est ajustée. Chaque plante possède le même espace pour se développer et profite du même accès à la lumière, à l’eau et aux éléments nutritifs du sol pour croître. La levée est plus rapide et plus homogène : la concurrence entre plantes est réduite. Cette stratégie laisse également moins de place aux adventices et limite donc les quantités de désherbants épandus. Des essais, conduits en partenariat avec Saint Louis Sucre dans le cadre de son programme Mont Blanc, montrent que cette technique sécurise le rendement, notamment en cas de réduction de la densité de semis. En conventionnel, par rapport au semis classique, le gain du poids racines atteint les 1 t/ha et la tare terre est réduite de près de 1 %. Autre atout souligné par les entrepreneurs de travaux agricoles : la vitesse d’arrachage qui peut être augmentée, jusqu’à 1 km/ha, et ce, sans impacter la qualité de la récolte. Bien au contraire, le travail de l’arracheuse est plus régulier, l’effeuillage et le décolletage optimisés.