Alors que les semis s’étaient déroulés dans de bonnes conditions, un épisode de gel intense est venu frapper la culture de betterave. Dans la nuit du 6 au 7 avril, des températures allant jusqu’à -7°C ont été observées dans la région Centre-Val de Loire.
Et déjà, sur les semis précoces des pertes de pieds ont été constatées. Toutes les régions betteravières ne sont pas touchées au même degré ; d’après les premiers constats, il semblerait que ce soit la région Centre-Val de Loire et le département de l’Eure qui paient le plus lourd tribut.
En Beauce, certaines parcelles sont même touchées à près de 90%. Dans les autres secteurs, les dégâts sont variables en fonction des dates de semis et de la température du sol au moment de la levée. Il est encore trop tôt pour faire un bilan précis, mais d’ores et déjà il faut se poser les bonnes questions.
Compte-tenu des conséquences du ressemis (sur le rendement, la conduite culturale et le résultat économique de la parcelle), il est indispensable de prendre cette décision à bon escient. Pour savoir si le ressemis est indispensable, il faut procéder à des comptages afin d’évaluer la population de betteraves restante. Si la population moyenne est comprise entre 40 000 et 50 000 pieds/hectare (seuil préconisé par l’ITB), il est conseillé de ne pas ressemer. D’une part, parce qu’il est préférable de bénéficier de l’avance de végétation des betteraves restantes : le gain de 2 à 4 semaines est gage de rendement. D’autre part, parce que la protection néonicotinoïde est une bonne garantie contre les pucerons et la jaunisse virale.
A savoir pour réaliser une évaluation fiable de la population : il faut réaliser plusieurs comptages, sur 4 rangs de 10 mètres dans des zones représentatives de la parcelle.
Tout dépend de la protection insecticide de vos semences de betteraves.
Si les semences de betteraves du premier semis étaient traitées avec des néonicotinoïdes, il faut alors tenir compte des mesures d’encadrement sur les successions culturales. La seule possibilité de ressemis est une betterave non traitée NNI.
Si elles n’étaient pas traitées avec des néonicotinoïdes, les possibilités sont assez larges, comme l’indique le tableau ci-dessous.
A savoir à propos de Goltix® Duo : la législation impose de ne pas implanter de légumes racines (carottes, panais…) sur la parcelle en cas d’échec cultural.
Dans cette situation, il est simplement conseillé d’attendre la fin des gelées avant d’intervenir.
GOLTIX 70 UD® - WG - 70 % de Métamitrone - AMM N° 9500361 - GOLTIX DUO® - SC - 350 g/l de Métamitrone + 150 g/l de Ethofumesate - AMM N° 2000046 - Respectez les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi mentionnés sur l’étiquette du produit et/ou consultez www.adama.com et/ou www.phytodata.com. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. ®Marque déposée Adama France s.a.s. - RCS N° 349428532. Agrément n° IF01696 : Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Avril 2021.