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La génétique répond aux problématiques variétales betteraves

Rédigé par Adama | 9 févr. 2024 09:35:01

Rhizomanie, nématodes et rhizoctone brun comme première règle. « La génétique est le seul levier capable de répondre à ces problématiques. En fonction de son contexte, il faut choisir entre des variétés qui associent la tolérance rhizomanie - 1 ou 2 gènes pour les zones FPR (forte pression rhizomanie) - à la tolérance nématodes ou au rhizoctone brun »,  explique Ghislain Malatesta responsable du département expérimentation à l’ITB.

Dans un deuxième temps, il faut prendre en considération, la cercosporiose. « Il faut pouvoir protéger la betterave contre les maladies du feuillage jusqu’à la date d’arrachage. Pour les variétés arrachées tardivement, les variétés tolérantes à très tolérantes sont préconisées », poursuit le spécialiste.

Patience pour la jaunisse…

La période de levée est une période sensible pour la betterave. Une levée rapide et homogène, c’est la garantie d’un bon début de cycle pour la culture. Il faut privilégier les variétés avec un indice vitesse de levée (exprimé en degré jour) le plus faible possible. C’est aussi la garantie d’éviter les coups de froids et donc le risque de montée à graine pour les semis précoces.

La productivité de la variété reste un critère essentiel à la décision. Mais Ghislain Malatesta rappelle un principe « À l’échelle de l’exploitation, il faut chercher à diversifier l’origine génétique (différents semenciers), et variétale et être rigoureux sur la conduite de la culture en fonction de chaque type de variété ». Concernant la jaunisse, des variétés tolérantes devraient arriver pour les campagnes 2026 ou 2027. En attendant, il faut veiller à limiter les réservoirs viraux et essayer de ‘précocifier’ le semis pour désynchroniser les vols de pucerons et stades critiques de la culture.