Favoriser l’installation, et la préservation de ces insectes auxiliaires au sein de l’exploitation est primordiale.
Les insectes auxiliaires peuvent être regroupés en deux catégories principales, selon leur mode d’action.
Les auxiliaires prédateurs
Les prédateurs, généralistes ou spécialistes, qui se nourrissent des ravageurs et qui sont capables de réduire considérablement leurs populations :
- Les coccinelles: Les larves ainsi que les adultes sont des prédateurs d’insectes ravageurs de vos parcelles. Ces auxiliaires sont actifs de mai à septembre et consomment entre 100 et 2000 proies durant le développement des larves et entre 50 et 70 ravageurs par jour pour les adultes.
- Les chrysopes: Les chrysopes sont des insectes auxiliaires dont les larves s’attaquent aux ravageurs alors que les adultes consomment du nectar et du pollen d’où l’importance d’un paysage diversifié afin de favoriser leurs populations. Une larve peut consommer jusqu’à 400 pucerons et 40 acariens phytophages pendant son développement. Selon les espèces, 2 à 4 générations par an peuvent être observées, avec une période d’activité qui s’étend de mai à septembre.
- Les syrphes: Les larves de syrphes peuvent consommer entre 100 et 2000 proies durant leur développement. Avec une période d’activité de mai à octobre et 7 générations par an, les syrphes sont des insectes auxiliaires efficaces.
- Les carabes: Ces insectes auxiliaires sont en majorité généralistes et certaines espèces peuvent consommer entre 2 à 3 fois leur poids par jour. Avec une période d’activité qui s’étend de mai à novembre, ils représentent de bons alliés à favoriser sur vos parcelles.
- Les staphylins: La plupart des espèces sont des prédateurs généralistes qui consomment leurs proies surtout au niveau du sol. Ces insectes sont actifs de mai à juillet.
- Les parasitoïdes : Les parasitoïdes se développent aux dépens du ravageur, entraînant sa mort.
Ces insectes appartiennent principalement à l’ordre des hyménoptères et représentent 10% des insectes. Ils sont actifs de juin à septembre et peuvent parasiter différents types d’insectes, les pucerons, cochenilles… Une femelle peut, à chaque cycle, pondre entre 100 et 500 œufs dans sa cible. Après éclosion, les larves se nourrissent au dépend de leur hôte, entrainant leur mort. Sur colza, certaines espèces d’hyménoptères parasitoïdes comme Phradis morionellus permettent de limiter la pullulation des méligèthes avec un taux de parasitisme de 50% en moyenne.
Favoriser ces insectes auxiliaires de cultures, en implantant des haies, des bandes fleuries… permettrait une augmentation la biodiversité de vos parcelles et une meilleure gestion des populations de ravageurs.