Les points essentiels pour bâtir un itinéraire de protection durable et efficace
1-Le méligèthe du colza : identification, biologie et dégâts
Le méligèthe est un petit coléoptère de 1,5 à 2,7 mm, noir à reflets métalliques vert-bleuté. Après avoir passé l’hiver dans le sol, où il s’enfouit généralement à 2 à 5 cm de profondeur pour y entrer en diapause, il quitte son refuge lorsque la température atteint 10 °C. Dès que les conditions se radoucissent vers 15 °C, les adultes effectuent leurs premiers vols en direction des parcelles de colza, et les arrivées massives se produisent souvent dès que les températures dépassent 18 °C. La colonisation des champs commence presque toujours par les bordures, avant que les insectes ne gagnent progressivement le cœur des parcelle
Les femelles pondent leurs œufs en avril, directement dans les boutons floraux, après les avoir perforés de trous caractéristiques de 2 à 3 mm. Les œufs, translucides puis blanc laiteux, donnent naissance à des larves allongées et très aplaties, de couleur jaune-blanc. Celles-ci consomment pollen et nectar dans les boutons fermés et les fleurs avant de se laisser tomber au sol en fin de floraison pour se nymphoser. Une nouvelle génération d’adultes apparaît ensuite vers le début de l’été, se nourrissant de pollen dans d’autres cultures avant de s’enfouir à nouveau dans le sol pour hiverner.
La nuisibilité du méligèthe est concentrée avant la floraison, notamment entre le stade boutons étoilés et le stade bouton jaune, lorsque les pétales commencent à peine à être visibles mais que la fleur reste encore fermée. Les adultes percent les boutons pour accéder au pollen et provoquent l’avortement des fleurs en endommageant les étamines et les pistils. Les boutons jaunissent, se flétrissent puis tombent, ne laissant que le pédoncule. Dans certaines situations extrêmes, notamment en colza de printemps, les pertes peuvent atteindre 70 à 80 % du rendement si les populations sont élevées.
2-Pucerons du colza : risques directs et indirects
Le puceron cendré, Brevicoryne brassicae, colonise les champs au printemps soit par les bordures, soit par l’intérieur du champ en cas d’hiver doux. Ils affaiblissent directement les plantes en consommant la sève. En fin de cycle les colonies peuvent provoquer des avortements et de l’échaudage. L’impact sur la culture est d’autant plus important, que l’attaque est précoce.
3-Observation : le pilier du raisonnement
Dans ce contexte, l’observation joue un rôle déterminant. La surveillance doit débuter dès l’apparition des premiers boutons floraux afin d’évaluer la présence de méligèthes et de raisonner l’intervention. Les colzas les plus faibles deviennent sensibles dès un adulte par plante au stade D1 et 2-3 adultes par plante au stade E. Pour les cultures vigoureuses le seuil de traitement est d’environ 6 adultes par plantes. Pour les pucerons, si l’arrivée se fait par extérieur alors le seuil est de 2 petites colonies (moins de 10 individus) par m² observées en bordure et si les pucerons passent l’hiver dans le champ alors le seuil de traitement est d’une petite colonie tous les 10 mètres linéaires.
4-Rôle crucial des auxiliaires
La préservation des auxiliaires est essentielle, car ils jouent un rôle majeur dans la régulation naturelle des ravageurs. Les hyménoptères parasitoïdes, staphylins et carabes contribuent au contrôle des méligèthes, tandis que les pucerons sont efficacement limités par les coccinelles, les syrphes et les parasitoïdes du genre Aphidius. Un recours mal raisonné aux insecticides réduit drastiquement ces populations utiles, rendant la lutte beaucoup plus difficile par la suite.
5-Une stratégie durable : combiner les leviers
La construction d’une stratégie durable repose ainsi sur la combinaison de plusieurs leviers : implantation soignée, variétés tolérantes, vigueur du couvert, observation précise et protection ciblée. Cette approche intégrée permet de sécuriser le rendement tout en préservant l’efficacité des matières actives et l’équilibre biologique des parcelles.
Que vous propose ADAMA pour lutter contre ces ravageurs ?
Grâce au MAVRIK® SMART, et à la spécificité unique du tau-fluvalinate, vous pouvez lutter efficacement contre ces méligèthes et pucerons. En effet le tau-fluvalinate reste efficace y compris sur les populations de méligèthes résistantes aux pyréthrines. De plus en utilisant MAVRIK® SMART vous respectez les équilibres naturels, et les insectes utiles, comme par exemple Tersilochus heterocerus, un micro-hyménoptère parasitoïde des méligèthes. Enfin, MAVRIK® SMART permet une protection de 3 semaines contre le puceron cendré.
Des applications à l’approche de la floraison ou sur des mélanges de variétés à floraison précoce (ES ALICIA par exemple), nécessitent de prendre aussi en compte le respect des abeilles. MAVRIK® SMART bénéfice de la mention abeille sur colza et le tau-fluvalinate présente une sélectivité biologique sur abeille. Néanmoins les applications doivent se faire en dehors de la présence d’abeilles. Pour plus d’informations sur l’application du MAVRIK® SMART à l’approche de la floraison, vous pouvez consulter notre outil Appollin.
MAVRIK SMART® - EW - 240 g/l de Tau-fluvalinate - AMM N° 8900564 - Respectez les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi mentionnés sur l’étiquette du produit et/ou consultez www.adama.com et/ou www.phytodata.com. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez https://agriculture.gouv.fr/ecophyto. ®Marque déposée Adama France s.a.s. - RCS N°349428532. Agrément n° IF01696 : Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels.