"Comme partout en France, on n’a pas eu de pression maladie sur céréales en 2020. Mais malgré tout, l’année a malheureusement été catastrophique pour les blés sur notre exploitation. Les conditions ont été favorables aux pucerons, puis, on a enchaîné sur un désherbage compliqué. Et au final, on n’a récolté que 20 quintaux/ha. Du coup, comme nos blés n’étaient vraiment pas beaux. Il est donc difficile de dire qu’on ait vu une différence avec le témoin en termes de rendement. Par ailleurs, nous semons des mélanges de variétés pour limiter les risques d’apparition de maladies foliaires.
Pour tout vous dire, nous faisons partie d’une groupe culture dont l’objectif est de revenir à l’agronomie. Personnellement, je pense qu’il faut que faire avec la disparition programmée des molécules sur lesquelles nous avions l’habitude de nous appuyer. Chez nous, à présent, nous raisonnons finement les rotations, nous alternons céréales et cultures de printemps. Nous nous attachons à améliorer la santé de nos sols et nous avons recours à des variétés tolérantes aux maladies. Car bien souvent, nous nous en sommes rendus compte, ce sont les plantes chétives qui sont les premières touchées. Par ailleurs, parce que nous sommes contre l’asservissement des terres, nous sommes en non-labour afin d’avoir un sol en meilleure santé. Bien sûr cela aide de pouvoir s’adosser à des molécules. Mais pour nous, c’est en dernier recours. Aujourd’hui, nous nous adossons à l’observation de nos parcelles et nous nous fions aussi aux alertes phytos. Encore une fois, si je ne peux pas faire autrement, je sors le pulvérisateur. Mon objectif à présent, c’est d’utiliser les molécules à bon escient. Pour ce qui est de Sesto, j’ai vraiment envie de recommencer l’année prochaine pour confirmer son efficacité pour lutter contre la septoriose en année ‘normale’.