Toutes les pyrèthres font-elles face aux résistances ?

8 populations de pucerons verts

Le monitoring a été conduit en France sur grandes cultures en 2019 et en 2020 : des pucerons verts Myzus persicae ont été prélevés sur des parcelles de betteraves et de colza. Au total 11 populations différentes ont été identifiées et collectées. Les échantillons ont été étudiés dans un laboratoire spécialisé en Allemagne dans des conditions contrôlées et normées, reconnues internationalement.

Des niveaux de résistance variables d’une matière active à l’autre

Le 1er test effectué visait à identifier le degré de résistance éventuel des pucerons aux 2 matières constitutives de Mavrik Jet® : tau-fluvalinate et pirimicarbe, ainsi qu’une 3ème à titre de témoin : la pyréthrinoïde de référence. Pour réaliser ce test biologique, les 11 populations de pucerons ont été traitées avec les différentes matières actives à 3 dosages différents : la dose homologuée, une dose inférieure et une dose supérieure. Deux jours après traitement, les taux de mortalité des pucerons ont été relevés.

Les données issues de ce test (cf tableau ci-dessous) montrent que, bien qu’appartenant toutes deux à la famille des pyréthrinoïdes, le tau-fluvalinate et la pyréthrinoïde de référence n’affichent pas du tout les mêmes résultats. Dans ce test, l'efficacité du tau-fluvalinate reste supérieure à 80% dans 92% des populations testées tandis que cette proportion tombe à 18% pour la pyréthrinoïde de référence.

Fig 1 : Nombre de populations résistantes et degrés résistances

Tableau_Nb_populations_pucerons_resistantes 2022-2

Des populations de pucerons verts sensibles au tau-fluvalinate et au pirimicarbe

« En colza, on sait déjà que même dans les situations de résistance aux pyréthrinoïdes, le tau-fluvalinate reste efficace sur méligèthes précise Guillaume Barbe. Peut-être est-on en train de découvrir un comportement similaire en culture de betteraves ? Ce phénomène aurait une origine métabolique mais qui impliquerait un mécanisme différent de celui déjà connu, c’est pourquoi Adama va approfondir les connaissances sur ce point en collaboration avec un organisme de recherche scientifique. »

Rappelons qu’il existe deux grands types de résistance : la mutation de cible, et dans ce cas la matière active insecticide perd toute son efficacité, ou la mutation métabolique. On est alors en présence d’une enzyme qui dégrade la molécule ; celle-ci devient moins performante, mais on peut compenser cette perte d’efficacité en augmentant la dose apportée. « On a encore beaucoup à apprendre, c’est pourquoi on poursuit nos travaux sur cette thématique, car dans un contexte où le nombre de modes d’action insecticides pucerons se raréfie, il ne faut négliger aucune piste. Les planteurs ont besoin de pouvoir combiner des matières actives aux modes d’action différents (codes IRAC différents) pour préserver et pérenniser toutes les molécules » ajoute Guillaume Barbe.

Tau-fluvalinate + pirimicarbe, une solution pour alterner les matières actives

« Nos essais ont montré, qu’il existe en France, en grandes cultures et notamment en betteraves, des populations de pucerons sensibles au pirimicarbe : 5 des 11 populations observées dans nos essais étaient dans ce cas.» Pour Guillaume Barbe c’est une bonne nouvelle. Car même s'il existe des populations de Myzus persicae porteuses des résistances aux pyréthrinoïdes par mutation de cible (Kdr et s-Kdr), celle-ci n'est pas généralisée. Cela enrichit le panel des solutions disponibles. Et cela est d’autant plus important que les pucerons verts ont une capacité d’adaptation très forte, le risque d’apparition de résistance aux autres modes d'action IRAC 23 et 29 est donc à craindre surtout si ceux-ci sont surexploités. « C’est pourquoi il faut continuer à alterner, dans des programmes bien raisonnés, les différentes matières actives disponibles. »

Fig 2 : Les modes d’actions insecticides disponibles dans la lutte contre les pucerons

Modes_action_Insecticides_pucerons_betteraves

Dans le contexte bien particulier de la culture de betteraves, Mavrik Jet®, qui associe 2 matières actives aux modes d’action différents et complémentaires, constitue une solution utile et performante, partout où des traitements foliaires sont nécessaires. Quelles que soient les évolutions réglementaires à venir sur les autres insecticides betterave, Adama soutient le renouvellement du tau-fluvalinate et du pirimicarbe, ce qui permettra d'avoir avec le Mavrik® Jet une solution pour protéger les betteraves en 2023 contre les pucerons y compris contre les pucerons noirs également vecteurs de viroses.

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^{Mavrik® Jet : AMM N°2190016 - EW- Emulsion aqueuse - Tau-fluvalinate 18g/L (1.7%)+ Pirimicarbe 50g/L (4.8%) - Respectez les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi mentionnés sur l’étiquette du produit et/ou consultez www.adama.com et/ou www.phytodata.com. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. ®Marque déposée Adama France s.a.s.- RCS N°}^{349428532. Agrément n° IF01696 : Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Novembre 2020. Annule et remplace toute version précédente.}

ML_MavrikJet_Decembre2019