En effet, en fondant la neige entraîne avec elle une partie du sel qui se concentre dans les lacs où il met en péril la survie des plantes, animaux et micro-organismes.
Face a cette situation les autorités canadiennes cherchent des alternatives. Et parmi elles, le jus de betteraves, sous-produit de l’industrie betteravière, est testé avec un certain succès depuis quelques années. Plus qu’une solution écologique de substitution, le jus de betterave est considéré comme un moyen de réduire l’utilisation des sels. Parmi les villes qui expérimentent cette solution responsable : Winnipeg. La municipalité a lancé un projet pilote en 2015. L’an dernier 100 000 litres de jus de betteraves ont ainsi été utilisés. Après plusieurs hivers et différentes conditions climatiques, Ken Allen, responsable de la communication pour le service des travaux publics, se dit satisfait des résultats : « À partir de cet hiver, nous allons nous en servir comme complément au sel dans toute la ville. »
Selon lui le jus de betteraves présente plusieurs avantages.
Comme le jus de betterave est très collant sur la chaussée, utilisé en complément du sel ça permet de créer une zone antiadhésive sur la route, pour la protéger de la neige et du gel.
C’est un produit biodégradable qui préserve l’écosystème du bord des routes
C’est économique car c’est un sous-produit de l’industrie.
Même si le jus de betterave perd en efficacité à des températures très basses (inférieures à -10°C) il semble que son usage soit amené à se développer pour le dessalage des routes canadiennes. Alors pourquoi pas en France où les températures descendent rarement en dessous de - 10°C ?
Sources : Le Monde – Radio Canada - Consoglobe