La betterave est une culture particulièrement sensible à la concurrence des mauvaises herbes.
Donnez votre avis et découvrez le point de vue de notre experte, Sylvie Llados chef marché betteraves ADAMA.
C’est pourquoi depuis longtemps les planteurs ont acquis un savoir-faire très reconnu dans l’élaboration des programmes herbicides. Cette expérience est un atout. Mais face aux nouvelles problématiques auxquelles les betteraviers sont confrontés, leur technicité est mise à rude épreuve.
Oui, le désherbage est plus complexe aujourd’hui qu’hier.
Pourquoi ? Parce que dorénavant il faut raisonner à l’année (pour préserver le potentiel de la culture en place) ET AUSSI à l’échelle de la rotation (pour lutter contre les résistances présentes en céréales). Dans le même temps, la flore se complexifie et le nombre de solutions disponibles se restreint.
Depuis quelques années, avec le retrait d’un certain nombre de matières actives herbicides, le raisonnement du désherbage betterave se complique.
La flore évolue. Le nombre d’adventices présentes est en augmentation et parmi elles, certaines deviennent difficiles à maîtriser ; c’est le cas des graminées automnales telles que les vulpins et les ray grass, mais aussi des chénopodes, renouées liseron, renouées des oiseaux, des ombellifères, ethuse et ammi élevée.
Enquête ADquation 2021 : Quelles sont les mauvaises herbes les plus difficiles à détruire dans vos BETTERAVES ?
À la nuisibilité directe des adventices s’ajoutent 2 principaux types de nuisibilité indirecte. Explications :
- La nuisibilité directe exprime la nuisance immédiate de l’adventice dans la culture en place. C’est le seuil (nombre de plantules au m2) au-delà duquel, la présence de la mauvaise herbe peut entraîner une perte de rendement significative. Ce seuil est variable d’une adventice à l’autre.
o Exemple : les morelles et chénopodes sont très nuisibles, même à des seuils très bas (0.1 et 0.5 plantule au m2)
Morelle
- La nuisibilité indirecte résulte par exemple du nombre de graines produites par les adventices et de la longévité de celles-ci ; deux paramètres qui s’additionnent, se combinent et induisent des risques de salissement dans la durée.
o Exemple : Un chénopode produit 3 000 graines par plante dont la durée de vie est de 1 700 ans.
Chénopode