Anthony PITON, céréalier dans le Calvados.
196 ha, dont 32 ha d’orge en multiplication de semences.
Assolement : blé, orge, colza, pois semences, lin textile, tournesol.
Notre ferme est située dans la partie sud de la Plaine de Caen, en bordure maritime. À seulement 40 km des côtes de la Manche, la région est humide, ce qui explique que la pression maladie soit toujours latente. Donc chez nous, tout en programmant des interventions au plus juste, il faut rester très vigilant en termes de protection du potentiel récolte face aux attaques de champignons pathogènes. Pour sécuriser nos rendements en orge, nous intervenons chaque année, en adaptant la protection en fonction de la pression.
Dès la sortie d’hiver, nous surveillons de près les parcelles implantées en orge. Nous ne traitons que lorsque c’est vraiment nécessaire. Car même si les variétés sont aujourd’hui plus tolérantes aux maladies, on a vite fait d’enregistrer jusqu’à 20 quintaux de perte.
Cette année, j'ai fait 80 qx de moyenne. Un résultat satisfaisant qui n’est pas étonnant car la pression maladie était plutôt faible. On avait un peu de ramulariose, que je n’ai détectée qu’au stade 2 nœuds. Il faut dire que le printemps 2022 n’a pas été très pluvieux. Ça s’est ressenti dans le programme puisque j'ai appliqué deux fongicides, le premier à 2 nœuds et le second à dernière feuille étalée. Jusqu’à présent on se tournait vers des SDHI et des strobilurines.
Si je rencontre des phénomènes de résistance sur mes orges ? Il m'arrive de constater que des programmes sont plus efficaces que d’autres certaines années. D’autres fois, on a l’impression que le programme n’a pas fonctionné, mais peut-être s’agit-il de résistance ? Ou de pression maladie plus importante ? Dans tous les cas, nous prenons toujours soin de varier les programmes pour ne pas avoir toujours recours aux mêmes molécules. L’année dernière, nous avons fait des essais concluants avec Sesto sur orge, au stade dernière feuille étalée. Ce traitement s’est montré efficace, il permet de s’affranchir d’apparition de résistance. C’est une bonne nouvelle qu’un multisite comme Sesto vienne d’être autorisé sur orge.
Pour savoir s’il faut traiter, je me base avant tout sur mes observations réalisées lors des tours de plaine. En période à risque, je passe régulièrement dans mes parcelles d’orge, toutes les semaines minimum en m’appuyant sur un OAD conseillé par ma coopérative Agrial qui me conforte dans le choix de programmer le premier fongicide ou pas. La reconnaissance des maladies n'est pas facile car l’expression des symptômes de l’helminthosporiose, la ramulariose, la rhynchosporiose, ou les grillures polliniques est vraiment très proche. Je ne connaissais pas le système ingénieux de RAMUDETECT, proposé par Adama. Il suffit de prélever des feuilles et de les placer dans la cuve pour la mise en culture. Deux ou trois jours après, les résultats du test ont confirmé la présence du champignon et la nécessité d’une intervention. C’est vraiment simple et rapide et surtout utile car cela m’a permis de confirmer l’intérêt d’une protection. Je compte bien me servir à nouveau de cette méthode l’année prochaine !
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