La betterave à sucre est sensible à bon nombre d’insectes susceptibles de causer des dégâts et/ou de véhiculer virus et maladies. Pucerons (Myzus persicae) et charançons (Lixus juncii) sont aujourd’hui les plus préjudiciables. Limiter leur développement passe par la mise en place de mesures agronomiques et, si nécessaire, par des interventions insecticides.
La lutte intégrée doit être une priorité pour lutter contre les ravageurs de la betterave. Elle suppose la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures « prophylactiques » pour prévenir et empêcher leur développement et leur propagation.
Les précédents culturaux sont de nature à favoriser certains ravageurs. Ainsi, les travaux du PNRI ont montré que la phacélie, contribue au développement des populations de pucerons. Bien connaître l’historique de sa parcelle permet d’adapter les pratiques en amont pour limiter le risque. Toutes les mesures qui visent à perturber leur cycle de développement, à limiter les possibilités de « gîtes et couverts » sont à mettre en œuvre :
Il faut porter attention à l’environnement de la parcelle et favoriser les populations d’insectes auxiliaires qui jouent un rôle non négligeable dans la régulation des populations de ravageurs.
Surveillance et observation
Les suivis régionaux par l’intermédiaire des BSV (bulletin de santé des végétaux) sont des outils indispensables pour appréhender et suivre les populations de ravageurs. En complément, une observation régulière et rigoureuse de la parcelle est nécessaire au déclenchement des interventions insecticides.
Le guide des Wanteds et des Bodyguards recense les principaux ravageurs et auxiliaires de la betterave. Il est utile pour aider à leur identification et connaître les facteurs de risque des ravageurs et les moyens de lutte.
Il existe de nombreuses espèces de pucerons, mais s’agissant de la betterave, les pucerons vecteurs de la jaunisse sont le puceron vert, Myzus persicae et le puceron noir, Aphis fabae. Le puceron vert est le plus redouté des producteurs. Les hivers doux sont des facteurs très favorables à la multiplication des pucerons et au maintien des réservoirs viraux.
En France, le puceron vert a un cycle totalement asexué. Les individus se reproduisent par parthénogénèse. Adultes et larves survivent en hiver sur des hôtes secondaires et repousses de betteraves. Une température de 4°C suffit au développement des nymphes issues de la reproduction asexuée. Les adultes peuvent être ailés ou aptères (sans ailes). Ils occasionnent assez peu de dégâts directs sur betterave, en revanche, Myzus persicae est le vecteur le plus efficace des différents virus de la jaunisse.
Depuis l’interdiction du recours aux néonicotinoïdes en traitement semences, seul le traitement aphicide en végétation est autorisé. Il est conseillé d’intervenir lorsque les aptères verts sont présents sur 10 % des feuilles.
Des monitorings sur populations de pucerons inféodées à des cultures de betterave et colza et exposées à différentes matières actives, montrent que le tau-fluvalinate conserve une bonne efficacité en comparaison à des pyréthrinoïdes de référence. Associé au pirimicarbe de la famille des carbamates dans la solution insecticide Mavrik Jet®, c’est un traitement aphicide qui affiche d’excellents résultats pour contrôler les populations de pucerons. Il convient de raisonner ses programmes en associant différentes matières actives afin de pérenniser les solutions disponibles.
Le charançon Lixus juncii était, jusqu’alors, inféodé aux cultures porte-graines du sud de la France. Il est désormais présent dans le Centre et l’Est de l’Hexagone. Les hivers doux, printemps secs et étés chauds sont des facteurs favorables à sa présence, toute comme les haies et les bordures de bois.
L’adulte mesure entre 10 et 15 mm et présente un corps allongé. Il est reconnaissable par la bordure blanche en dessous des élytres. Les femelles pondent dans le pétiole en creusant un trou qu’elles rebouchent. Les larves creusent des galeries qui peuvent descendre jusqu’à la racine. Après hibernation, les vols d’adultes ont lieu de la fin mars jusqu’à la mi-mai, les accouplements se font à cette période, les œufs sont pondus (jusqu’à 10 œufs par femelle/jour) jusqu’au mois de juillet.
MAVRIK JET® - EW - 50 g/l de Pirimicarbe + 18 g/l de Tau-fluvalinate - AMM N° 2190016 - Respectez les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi mentionnés sur l’étiquette du produit et/ou consultez www.adama.com et/ou www.phytodata.com. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. ®Marque déposée Adama France s.a.s. - RCS N°349428532. Agrément n° IF01696 : Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels.