Immunité végétale et stimulateurs de défense des plantes

Les résistances naturelles des plantes

Deux types de résistance participent à ces défenses : la résistance préformée et la résistance induite.

La résistance préformée est ce qu’on peut appeler une résistance “en continue”. Elle soit de type physique (cuticule, paroi, forme, couleur…) ou de type chimique (anti-oxydants, odeurs…).

La résistance induite est, elle, une résistance qui s’active dans la plante. Elle, aussi, peut-être de type physique (callose, durcissement…) ou chimique (antibiotiques, protéines PR…). La résistance induite des plantes peut-être activée soit par un agent pathogène ou insecte ravageur, soit par un stimulateur de défenses des plantes ou SDP (voir article plus loin).

L’activation des défenses des plantes par une attaque extérieure

L’attaque de la plante par un agent pathogène ou un insecte ravageur va déclencher plusieurs processus physiologiques qui se décomposent en cinq grandes étapes : 
1.    La reconnaissance du SDP
2.    La transduction du signal
3.    L’homéostasie
4.    La mise en place des défenses
5.    La résistance systémique acquise

De la reconnaissance à la transduction du signal

La reconnaissance des motifs d’un champignon pathogène ou tout autre bio-agresseur, par la plante, est l’étape numéro une dans le déclenchement des réponses de défense. Elle se déroule en surface des plantes. S’en suit l’étape de la transduction du signal à l’intérieur du végétal, qui se fait dans un premier temps, via les MAP kinases et les flux d’ions calcium. Ces deux étapes se déroulent quelques heures après l’application du stimulateur de défense des plantes.

L’homéostasie, cascade de réactions physiologiques

La transduction du signal va modifier la balance des molécules de la cellule, étape appelée homéostasie. Cette étape est notamment déclenchée par la production de dérivés réactifs de l’oxygène (DRO) et d’hormones végétales (acide jasmonique, acide salicylique ou éthylène) à l’intérieur du végétal. Ces deux groupes de molécules vont agir sur l’expression de certains gènes codant pour des molécules de défenses de la plante.

Les défenses des plantes, un vaste arsenal de molécules

Naturellement, les plantes produisent des molécules pour se protéger des attaques extérieures. Parmi ces molécules, les phytoalexines regroupent à elles seules 25 composés dont, par exemple, le resvératrol produit par la vigne.

D’autres familles de molécules de défense existent comme les protéines PR.

Pour finir, notons aussi que la plante met en place des moyens de défenses physiques comme l’épaississement de ces parois ou la production localisée de callose qui empêche l’avancée du champignon à l’intérieur du végétal.

La résistance systémique acquise, signalisation de longue distance

En pathologie végétale, la résistance systémique acquise ou SAR (Systemic acquired resistance) est la réponse immunitaire, puissante et généralisée à la plante entière. Elle est induite par une infection localisée par un pathogène (bactérie, virus, champignon...) ou une application de SDP. La plante est ainsi mieux protégée dans le temps d'une infection ultérieure et résistera aussi mieux à d’autres types de pathogènes.  La SAR est analogue au système immunitaire inné chez l’Homme et les animaux.

Application de l’immunité végétale à la protection des cultures : les SDP

Les stimulateurs de défenses des plantes (SDP) sont définis comme toute substance (naturelles ou chimiques), tout extrait d’organismes divers, ou tout micro-organisme vivant non pathogène capable de promouvoir chez la plante un état de résistance face à des stress biotiques* (source : RMT Elicitra)

* Stress causés par des organismes vivants (champignons, bactéries, virus, adventices…)

Côté réglementaire, ces SDP peuvent être mis en marché soit via une AMM (autorisation de mise en marché) phytopharmaceutique comme par exemple les produits à base de phosphonate de potassium, soit la réglementation européenne qui régit les substances de base, comme par exemple le chlorhydrate de chitosane.

Les SDP induisent un état de résistance aux bio-agresseurs chez les plantes traitées.

• Les éliciteurs : ceux capables d’induire quasiment immédiatement cet état de résistance
• Les potentialisateurs : ceux capables de préparer à l’induction de l’état de résistance. On parle également d’effet priming ou effet mémoire.

Exemple de SDP de type éliciteur utilisable par les agriculteurs : le chlorhydrate de chitosane

Charge®, la nature au service de la santé des plantes

Exemple de SDP de type potentialisateur utilisable par les agriculteurs : le phosphonate de potassium

Et pour en savoir plus :

• Deux nouvelles solutions de biocontrôle dès la campagne 2022
• Vinergy® : le fongicide qui stimule la défense des vignes

CHARGE® - Substance de base - SL – Concentré Soluble – Chlorhydrate de chitosane 3% EUH401 - HIDALGO STAR® - WG - 40 % de Folpel + 40 % de Fosétyl-aluminium - AMM N° 9600512 - VINERGY® - SC - 300 g/l de Folpel + 670 g/l de Phosphonates de potassium - AMM N° 2230121 - Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. Respectez les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi mentionnés sur l’étiquette du produit et/ou consultez www.adama.com et/ou www.phytodata.com. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez https://agriculture.gouv.fr/ecophyto. ®Marque déposée Adama France s.a.s. - RCS N°349428532. Agrément n° IF01696 : Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels.

HIDALGO STAR® 

VINERGY®