En 2024, la cercosporiose fut, une nouvelle fois, la maladie la plus préjudiciable sur betteraves : le climat doux et très humide ayant favorisé la progression de la maladie dans la plupart des régions de production. Dans les neuf essais menés par ADAMA, la nuisibilité moyenne a atteint 39 t/ha pour une intensité allant, dans les parcelles témoins non traitées, de 73 % sur variétés tolérantes à 95 % pour les variétés sensibles. Et ce, dans un contexte de résistance généralisée, mais stable ces deux dernières années. « Notre monitoring mené sur cercosporiose par prélèvement de souches montre que 60 % d’entre elles sont sensibles ou moyennement sensibles au difénoconazole, confie Sylvie Llados, chef marché betterave chez ADAMA. Si l’intensité de cette résistance est variable d’une région à l’autre – elle est plus forte en Champagne et en région Centre que dans les Hauts-de-France et en Normandie -, elle se distingue aussi par une forte hétérogénéité des souches au sein d’une même parcelle. Autrement dit, même en présence de résistances avérées, le recours aux fongicides reste efficace. »
Pour 2026, les programmes fongicides doivent non seulement viser un parfait contrôle du complexe maladies rencontrées sur betteraves mais assurer également un retour sur investissement des interventions. Le tout, en alternant les matières actives pour pérenniser leur efficacité, dans un marché où le nombre de spécialités disponibles tend à diminuer. « Nous conseillons un programme en trois passages, composé de Spyrale® (difénoconazole + fenpropidine), suivi d’un produit associant du fluopyram et du prothioconazole (Ref 9) et de nouveau Spyrale® à 1 l/ha », détaille Sylvie Llados. En cas de forte pression cercosporiose, l’association du cuivre au Spyrale® (sous réserve de l’obtention de l’AMM dérogatoire) lors du premier traitement assure un réel plus : cette association permet d’atteindre 80 % d’efficacité sur cercosporiose.
Cette stratégie à trois traitements s’affiche comme le programme fongicide idéal. Pourquoi ? « Notamment car il respecte toutes les règles pour bâtir un programme durable, explique Sylvie Llados. Il permet de profiter, dès le début, de trois matières actives différentes, pour un maximum d’efficacité sur cercosporiose mais aussi sur rouille. Il associe également des spécialités de groupes FRAC différents (3, 5 et M01 pour respectivement le difénoconazole, la fenpropidine et le cuivre) : une stratégie incontournable pour prévenir le développement des souches résistantes. Sans oublier qu’il respecte l’alternance des triazoles et se limite à un seul SDHI au cours de la campagne. »
Dans les essais menés par ADAMA en 2025, le programme intégrant deux passages de Spyrale® + cuivre (ayant obtenu une AMM dérogatoire en 2025), suivis d’un traitement de couverture dégage la meilleure marge nette, avec un gain de 952 €/ha, soit 456 € de plus par ha que le programme regroupant deux passages de la Ref 9 suivis de la même couverture en T3.
Une fois calé, le programme fongicide doit être positionné au bon moment. Si l’intervention est trop précoce, cela peut entraîner une perte d’efficacité du fongicide ou un traitement inutile si la maladie ne se développe pas par la suite. Avec un positionnement trop tardif, le risque est d’appliquer les fongicides en curatif et donc, de ne pas contrôler suffisamment la cercosporiose. Pour traiter au plus juste, les planteurs peuvent compter sur deux outils d’aide à la décision (OAD) : Cerc’OAD de Cristal Union, et CercoAssist, lancé cette année par ADAMA. Disponible gratuitement (https://www.adama.com/france/fr/cercoassist-votre-oad-contre-la-cercosporiose-de-la-betterave), ce service analyse les données renseignées par le planteur (variété semée, date de semis, données météo...) et génère ensuite une alerte personnalisée pour préciser quand positionner le traitement au fur et à mesure du risque d’apparition de la maladie dans la parcelle.
Pour cette campagne, ADAMA reconduit neuf essais autour de trois thématiques principales : repérer le programme le plus performant ; identifier les partenaires à associer aux produits de la gamme et comparer l’efficacité de notre futur fongicide composé de prothioconazole et de difénoconazole, bénéficiant de la formulation Asorbital et qui sera bientôt disponible – par rapport aux autres spécialités du marché. « L’objectif est aussi de poursuivre le monitoring des souches de cercosporiose pour mesurer l’évolution de leur sensibilité, notamment vis-à-vis du prothioconazole et du difénoconazole, précise Sylvie Llados. Il est important d’assurer ce suivi pour être sûr de proposer des spécialités efficaces à nos clients. »
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Fongicide Betterave : Spyrale® confirme son efficacité même en situation de forte pression
SPYRALE® - EC - 100 g/l de Difénoconazole + 375 g/l de Fenpropidine - AMM N° 9300487 - Respectez les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi mentionnés sur l’étiquette du produit et/ou consultez www.adama.com et/ou www.phytodata.com. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. ®Marque déposée Adama France s.a.s. - RCS N°349428532. Agrément n° IF01696 : Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels.