« Nous avons déclaré la bande fleurie pluriannuelle mise en place sur l’exploitation en 2023 en jachère.
La bande fleurie est considérée comme une bande enherbée classique qui entoure les parcelles. Il n’y a pas de distinction ; pourtant le coût de la semence est plus élevé. Peut-être qu’il serait intéressant que ce soit différent pour attirer les agriculteurs à en faire davantage même si ça se démocratise davantage.
Avec ce choix de déclaration, nous devons respecter des conditions d’entretien précises : pas de fauche du 1er mars au 31 août et c’est une surface que nous devons entretenir pour ne pas que cela se transforme en friche.»
« Cette déclaration bande fleurie/enherbée rentre dans l’onglet Ecorégime. Sans cette démarche-là, il aurait été nécessaire de faire plus de surface de protéagineux du type féverole ou pois.
Avec cette surface, on a 9.8 ha de surfaces non favorable à la biodiversité ; il nous en fallait 9.5 ha»
« Sur l’exploitation, nous avons également mis en place une MAEC, Mesure Agro Environnementale et Climatique. Elle se compose de 2,200 km de haies le long des cultures. Ce dispositif est en place pendant 5 ans. Cela a un attrait pour la déclaration PAC avec quelques points en plus. Ca suit l’axe biodiversité, que nous avons entrepris avec la présence de bandes enherbées et de bandes fleuries. »
Par contre, il est important de signaler que tout cela coute en entretien ; la PAC compense juste le coût d’entretien. »
« La mise en place de cette surface nous permet de protéger la rivière face au risque d’érosion et de ruissellement depuis les parcelles ; ça évite que les intrants que nous utilisons de façon raisonnée ne partent dans l’eau ; et nous escomptons attirer des insectes utiles et des pollinisateurs.
Un bilan de la présence d’auxiliaires a été fait avant la mise en place de la bande fleurie. Grâce aux aménagements déjà présents, on a déjà une bonne présence d’auxiliaires mais on va gagner en diversité d’espèces et en nombre.
Et ça sert également pour les pollinisateurs.
On compte continuer à faire des mesures l’année prochaine pour voir comment ça évolue.
On s’est posé la question de la valorisation carbone que ce type de surface pourrait représenter mais les méthodes labellisées n’intègrent pas ces surfaces dans les calculs. On a malgré tout conscience que c’est un plus sur ce sujet.
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