La fusariose du blé

Fusariose du blé : à quoi ressemble-t-elle ?

La fusariose du blé se reconnaît par l’apparition de symptômes sur les épis, souvent à la floraison. Les épis infectés présentent des épillets échaudés, décolorés et rosâtres. Les grains atteints peuvent être rétrécis, secs et présenter des taches rosées ou brunes. En cas de forte infestation, on observe également une mauvaise répartition des grains dans les épis et une altération de la qualité du grain récolté.

Les cultures concernées

La fusariose ne se limite pas uniquement au blé. Elle touche également d'autres cultures céréalières telles que l'orge, l'avoine, le seigle, le triticale et certaines graminées. Le champignon responsable de la fusariose peut s'attaquer à ces différentes cultures, provoquant des pertes de rendement importantes et des dégradations de la qualité du grain

Impact sur les cultures

La fusariose du blé peut avoir un impact significatif sur les cultures, tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

• Nuisibilité : La fusariose réduit la vitalité des cultures, affaiblit les épis et peut entraîner une réduction du nombre de grains formés.
• Quantitatif : Les pertes de rendement peuvent varier de quelques pourcentages à plus de 50 % dans les cas les plus graves, notamment lors d'épidémies importantes.
• Qualitatif : La qualité des grains est également compromise. Les grains touchés par la fusariose sont souvent déclassés à cause de leur faible poids spécifique, de leur mauvais aspect visuel et surtout de la présence de mycotoxines, substances toxiques pour l'homme et les animaux. Ces mycotoxines rendent le grain impropre à la consommation humaine et animale, ce qui augmente les pertes économiques.

Symptômes de la fusariose du blé

Les symptômes

Les symptômes de la fusariose du blé se manifestent principalement par des épis décolorés, des grains légers et déformés, ainsi que la présence de moisissures visibles sur la base de la tige. Les épis peuvent apparaître blanchis, partiellement ou totalement stériles, et les grains peuvent présenter des taches roses ou blanches, caractéristiques de l'infection.

Cycles de vie

La fusariose est une maladie dont le développement est fortement influencé par les conditions climatiques et agronomiques. Le champignon responsable survit dans les résidus de culture laissés au sol, puis se propage aux nouvelles cultures par le vent, l'eau ou les insectes.

• Situations à risques : Les cultures mal aérées, densément semées ou celles qui succèdent à des cultures sensibles comme le maïs sont particulièrement à risque. Les parcelles avec un historique d'infestation sont également plus susceptibles de voir réapparaître la maladie.
• Conditions propices au développement de la maladie : Des conditions chaudes et humides, particulièrement avec des printemps pluvieux ou des étés humides, favorisent l'apparition de la fusariose, notamment durant la période de floraison du blé.

Prévention de la fusariose du blé

Lutte agronomique

La lutte contre la fusariose repose d'abord sur des pratiques agronomiques préventives. Il est très recommandé de pratiquer la rotation des cultures, d'éviter les précédents comme le maïs, et de travailler le sol pour enfouir les résidus de culture qui sont vecteurs de la maladie. Le choix de variétés de blé plus résistantes et l'ajustement des dates de semis peuvent également réduire les risques.

Intervention phytosanitaire : à quel moment ?

L'intervention phytosanitaire contre la fusariose doit être bien planifiée pour être efficace. Les traitements sont généralement appliqués à la floraison du blé, moment où les épis sont les plus vulnérables à l'infection. Il est donc important d’apporter une attention particulière aux parcelles à cette date. 

Grille d’évaluation du risque d’accumulation du deoxynivalenol (DON) dans le grain de blé tendre et d’aide au traitement contre la fusariose sur épi (f. graminearum et f. culmorum) - Source ARVALIS – Institut du végétal.

Utilisation de fongicides

Si l'infection est due à des espèces de Fusarium ou Microdochium, l'utilisation de fongicides spécifiques à base de prothioconazole est recommandée. Ces produits doivent être appliqués au bon moment, idéalement au début de l’apparition des étamines, pour maximiser leur efficacité. 

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Les autres maladies du blé

Outre la fusariose, le blé est susceptible à plusieurs autres maladies fréquentes :

• Septoriose : Provoquée par le champignon Zymoseptoria tritici, elle entraîne des taches brunes sur les feuilles et une baisse du rendement pouvant atteindre 50 q/ha.
• Rouille jaune du blé : Puccinia striiformis provoque de petites pustules jaunes alignées et groupées en stries le long des nervures des feuilles
• Rouille brune du blé : Causée par Puccinia recondita, elle se manifeste par des pustules brun-rouge sur les feuilles.
• Ergot du blé : Claviceps purpurea contamine les épis de blé en formant des sclérotes noirs et toxiques sur les grains. Il est donc très nuisible pour la qualité de la récolte.
  
  

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