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Repenser le désherbage des céréales à l’automne

 · 02 juillet 2021 · 

4 min

« Entre 30 et 50 % des parcelles de céréales affichent des problèmes récurrents de désherbage, explique d’emblée Jean-François Barot, coordinateur technique pour le groupe Soufflet. Principal souci : le contrôle des graminées à l’automne et notamment celui des vulpins et des ray-grass. Quelles que soient les régions, partout la même question : comment gérer ces adventices ? Entre l’apparition de résistances et le retrait du marché de certaines molécules efficaces, la tâche se complexifie d’année en année. »

 

Alterner les modes d’action

Jean-François Barot rappelle que jusqu’en 2010, « dominaient les stratégies de désherbage au printemps. Mais les molécules utilisées à cette période ont commencé à montrer des baisses d’efficacité. Le désherbage à l’automne est alors devenu plus fréquent avec un retour en force de la pré-levée. Quand l’historique de la parcelle révèle une forte pression de graminées, un traitement avant la levée des céréales est effectivement recommandé. Mais dans le cas d’infestations moins importantes, nous conseillons de patienter jusqu’au stade 1 F de la céréale pour quantifier la pression effective. »

 

post levée - article

 

3-pictos-feuille-cibleLa post-levée, en tête des stratégies

« Aujourd’hui, dans mon secteur, 30 % des parcelles ne reçoivent aucun herbicide à l’automne, concède-t-il. Pour les autres, entre 20 et 25 % des parcelles sont désherbées uniquement en pré-levée, tandis que la post-levée représentent 70 à 75 % des stratégies. Seule une parcelle sur dix reçoit un programme pré + post. Quelle que soit l’option choisie, l’enjeu est d’alterner les modes d’action utilisés et d’adapter le grammage à la pression d’adventices présents pour limiter l’apparition de résistances. Malgré ces précautions, elles continuent de progresser. »

 

Désherbage céréales

 

Opter pour un labour, de temps en temps

L’une des solutions, pour palier la baisse de performance des herbicides, est d’utiliser des leviers agronomiques. « Avec une efficacité comprise entre 60 et 70 %, un labour s’avère par exemple aussi pertinent qu’un traitement en pré-levée, précise Jean-François Barot. Mais attention, un retour trop fréquent du labour peut faire « remonter » des graines enfouies depuis plusieurs années dans le sol et conduire à un salissement accru. Tout est question de dosage et d’adaptation à la problématique de la parcelle. »

 

Allonger les rotations

Autre levier possible : allonger les rotations en intégrant une culture de printemps pour casser le cycle des adventices. « Cette stratégie donne de bons résultats contre le vulpin, un peu moins contre le ray-grass, constate-t-il car cette graminée est capable de lever à l’automne et au printemps. Le risque est donc de devoir la gérer également au printemps ! Autre option, décaler la date de semis en visant des semis plus tardifs. En semant en novembre, au lieu d’octobre, la densité d’adventices peut diminuer de 1000 à 200 pieds/m2. Mais attention, cette option ne convient pas à tous les types de sol. Elle s’avère plus risquée dans les sols argileux qui limiteront le passage des semoirs dans le cas de sols gorgés d’eau. »

 

Désherbage céréales

 

Désherbage mécanique et ACS en test

L’expertise de l’agriculteur et sa bonne connaissance de l’historique de chacune de ses parcelles sont déterminantes pour décider de la stratégie la mieux adaptée. « Certains exploitants testent le désherbage mécanique via l’utilisation de la herse étrille notamment, mais cela reste encore marginal et très dépendant des conditions climatiques. Le temps doit être propice pour le passage des outils puis, si possible un peu sec, pour éviter que les adventices arrachées ne se réimplantent », poursuit Jean-François Barot. Pas si simple à mettre en œuvre ! Soufflet teste aussi différentes pratiques autour de l’agriculture de conservation des sols (ACS). « Le semis de céréales dans un couvert associant plusieurs légumineuses donne de bons résultats, confie-t-il. Le couvert, présent mais détruit mécaniquement au moment du semis, limite la présence d’adventices. L’enjeu de ces essais : faire émerger de nouvelles pistes de gestion des adventices. »

 

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