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Jaunisse de la betterave : retour sur une campagne hors normes

 · 17 novembre 2020 · 

4 min

« Du jamais vu », « inédit », « catastrophique »

Alors que les planteurs sont en pleine récolte de betteraves, le constat est unanime : les rendements ne sont pas au rendez-vous. En cause : le puceron vert du pêcher, Myzus persicae. « Ce ravageur n’est pas nouveau, rappelle d’entrée Ghislain Malatesta. Les agriculteurs sont habitués à l’observer dans les parcelles et à déployer des moyens de lutte pour en venir à bout. Mais depuis deux ans, les traitements de semences à base de néonicotinoïdes, principale solution utilisée jusque-là pour contrôler les populations, ont été retirés du marché. Si en 2019, les conditions climatiques ont permis de contenir les attaques, en 2020, la situation fut toute autre. L’hiver, très doux, a préservé les ravageurs, hébergés dans les parcelles de céréales et de colzas. »

Des attaques très précoces, au stade 2 feuilles naissantes

 

« Résultat : sur betteraves, les attaques ont été très précoces, dès la mi-avril au stade « 2 feuilles naissantes ». Un stade où les plantes, très sensibles, ne sont pas encore en capacité de résister. « Et cela d’autant que la densité des ravageurs était très importante. On comptait les pucerons par centaine sur un seul pied, précise Ghislain Malatesta. Les symptômes, eux, ne sont apparus que quatre à six semaines après : des ronds jaunes dans la parcelle, signes d’un défaut de croissance des plantes, d’un blocage de la photosynthèse. » Autre impact : les feuilles s’épaississent et deviennent cassantes. « Cette année, les pertes de rendement peuvent atteindre 60 % dans les situations les plus sévères. »

Des insecticides inefficaces cette année

 

Bien sûr, il existe encore des insecticides autorisés sur le marché mais l’efficacité de ces produits systémiques s’est avérée insuffisante face à la pression des pucerons de l’année. « L’idéal serait de traiter dès que le premier puceron est repéré mais les conditions climatiques ne le permettent pas toujours, constate-t-il. Et même avec une cadence de traitements très serrée, le résultat n’a pas été au rendez-vous. »

Trouver des alternatives aux néonicotinoïdes

 

L’année prochaine, les planteurs devraient de nouveau pouvoir utiliser les néonicotinoïdes : un projet de loi ayant acté, le 5 novembre 2020, une dérogation pour trois ans, soit pour les semis 2021, 2022 et 2023. « Nous travaillons d’ores et déjà à l’après néonicotinoïdes. Dans le pas de temps de la recherche, 2024 c’est demain ! », confie Ghislain Malatesta. En septembre, l’ITB et l’INRAE ont présenté un PNRI, un plan national de recherche et d’innovation, pour précisément mettre au point des solutions alternatives. Parmi les pistes étudiées : la recherche de variétés tolérantes, l’impact de la conduite culturale, l’usage de plantes répulsives contre les pucerons, l’utilisation de solutions de biocontrôle, l’implantation de « mosaïques de paysages » pour favoriser l’action des auxiliaires... « La solution passera certainement par la mise en place de techniques combinatoires, en associant plusieurs pistes. Mais pour l’heure, nous n’avons rien de finalisé. » Pour la filière, le temps presse. Trouver un moyen de lutte efficace contre les pucerons s’avère vital.

 

1 puceron, 4 virus, 2 jaunisses, 1 mosaïque


Même s’il existe plusieurs pucerons responsables de jaunisses, le plus représenté en France est le puceron vert du pêcher, Myzus persicae. Ce puceron pique les feuilles de betterave pour se nourrir, prélève de la sève et, en échange, lui injecte des virus, vecteurs de jaunisses et/ou de mosaïque. Un même puceron peut transmettre plusieurs types de virus. Ces derniers sont au nombre de quatre : le Beet Chlorosis Virus (BChV), le Beet Mild Yellowing Virus (BMYV), le Beet Yellows Virus (BYV) et le virus de la mosaïque (BtMV). Les deux premiers sont responsables de la jaunisse dite « modérée », le troisième, de la jaunisse « grave » et le quatrième, comme son nom l’indique, de la mosaïque. « Quasi absente du territoire jusque-là, cette dernière a été massivement observée cette année au sud de Paris et en Champagne, précise Ghislain Malatesta. Et toujours en association avec un autre virus, le plus souvent le BYV : d’où l’importance des dégâts. » Pour rappel, en 2019, la jaunisse était avant tout présente sous sa forme modérée : d’où le moindre impact. 

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