Les syrphes adultes émergent à la fin de l’hiver dès le début des beaux jours, elles se nourrissent de nectar et de pollen selon les espèces et participent donc activement à la pollinisation de nos cultures. En Mai, les syrphes repèrent les colonies de pucerons et y pondent leurs œufs à proximité. Les larves issues des œufs se nourrissent principalement de pucerons pendant environ 12 jours ; ces larves sont de très bons auxiliaires puisqu’elles consomment chacune entre 250 et 400 pucerons. Elles consomment également les cochenilles, cicadelles ou psylles au cours de leur développement.
Son efficacité en tant qu’auxiliaire est également favorisé par une fécondité forte et un cycle court. Selon les espèces, le nombre de générations varie entre 1 à 5 par an. Sa mobilité lui permet aussi une colonisation rapide des cultures.
Les larves de syrphes pourront donc participer à la régulation des populations de pucerons jusqu’à l’automne. Puis, dès novembre, les dernières générations hivernent à l’état de larve ou de pupe, c’est la nymphose.
De mars à novembre, les larves sont visibles aux champs, pour les adultes la condition est une température supérieure à 10-12°C.
A noter que les syrphes et leurs larves sont souvent plus abondantes dans les cultures de pois, colza et céréales.
Les syrphes apprécient les endroits frais, riches et variés en végétation, les bordures de bois d’étang, les bandes fleuries et graminées sont propices à leur installation. Les haies sont pour eux des sites d’hivernage, tout comme les feuilles persistantes.
C’est la recherche de miellat qui les conduit aux colonies de pucerons, la présence abondante de fleurs nectarifères dans l’environnement cultural favorise donc leurs installations rapides. Les essences aux floraisons précoces comme le sureau et le noisetier favorisent une reprise d’activité rapide au printemps.
Cependant, il faudra choisir des espèces adaptées ; puisqu’elles ne pourront pas puiser le nectar de certaines fleurs trop profondes. On conseille de favoriser les Ombellifères, le cerfeuil sauvage, l’angélique ou encore la carotte et le fenouil.
Les auxiliaires permettent de limiter les interventions mais parfois ne sont pas suffisant pour lutter contre la prolifération des ravageurs et à leurs dégâts sur les cultures. Nous conseillons aux agriculteurs de surveiller les populations de ravageurs et d’intervenir quand les seuils sont dépassés. Il faut être prudent pour les plants de pomme de terre qui ne tolèrent aucune attaque. De même, une attention particulière doit être apportée aux colzas où le risque d’exposer les jeunes pousses aux limaces grises est très important.
En résumé de notre Le saviez-vous.
- Les syrphes participent à la pollinisation de nos cultures
- Les syrphes pondent à proximité des colonies de pucerons
- Les larves consomment entre 250 et 400 pucerons pour leur développement
- Son efficacité en tant qu’auxiliaires est favorisé par une fécondité forte et un cycle court