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Rencontre avec le papa de CercoAssist

Moussa El Jarroudi est chercheur à l’université belge de Liège. C’est lui qui, après huit années de tests, calibrage et validation a, en 2016, mis au point l’outil CercoAssist pour aider à mieux positionner les traitements contre la cercosporiose de la betterave. Depuis son doctorat, son leitmotiv reste le même : participer à la mise en place d’une agriculture plus durable, pour préserver l’environnement.

 · 23 mai 2025 · 

3 min

Quel est votre parcours professionnel ?

Après mes études en sciences et en agronomie, j’ai réalisé un doctorat en épidémiologie au au département en sciences et gestion de l’environnement de l’Université de Liège. Mon sujet de thèse visait à développer un modèle de prévision pour les principales maladies de l’orge, du blé et du triticale. S’en sont suivis différents projets, toujours sur céréales : au Luxembourg puis en Belgique. Très vite, la Wallonie s’est intéressée à mes travaux et m’a proposé de travailler sur un modèle dédié à la cercosporiose de la betterave, une maladie alors mal contrôlée qui peut lourdement pénaliser les rendements. En 2003, j’ai donc rejoint l’université de Liège dans le même service où j’avais réalisé ma thèse. Je suis alors devenu chercheur qualifié.

Quelles ont été les différentes étapes jusqu’à la mise au point de CercoAssist ?

Ce fut un long parcours, ponctué de la collecte d’une multitude de données et d’observations. L’idée était de réussir à faire le lien entre les conditions météorologiques (température, humidité relative, pluie) heure par heure, et les symptômes observés dans les parcelles. L’objectif : déterminer des seuils d’alerte pour anticiper l’arrivée de la maladie et ainsi, inciter les agriculteurs à traiter en préventif. Pour cela, nous avons compilé toutes les informations disponibles sur plusieurs campagnes. Aidés de l’intelligence artificielle et de modèles statistiques puissants, pas moins de 75 « combinaisons climatiques » ont été identifiées comme propices au développement de la maladie : après plusieurs tests, quatre ont été retenues comme pertinentes. Trois ans ont été nécessaires pour calibrer l’outil, deux autres pour le valider afin d’éliminer toutes les fausses alertes et vérifier qu’il impactait bien positivement le rendement final. Résultat : le modèle a vu le jour en 2016 en Belgique et a encore été développé pendant trois ans. Après une année de test en France par ADAMA, CercoAssist est deployé à large échelle en 2025 auprès des planteurs.  

Pourquoi est-il important, à votre sens, de développer de tels outils ?

La mise au point d’outils d’aide à la décision me semble indispensable pour s’adapter aux contextes climatique et réglementaire actuels (Directive 2009/128/CE) et ainsi, tendre vers une agriculture plus durable. Les agriculteurs disposent de moins en moins de solutions pour contrôler les maladies des betteraves. Ils doivent donc définir le bon moment pour intervenir avec le bon produit, à la bonne dose : agir juste et frapper fort. Aujourd’hui, je travaille aussi sur la modélisation de la rouille brune de la betterave avec l’objectif de mettre au point une arche de décision qui inclurait les deux maladies : cercosporiose et rouille brune. 

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