Sébastien Protteau, céréalier à Cherves dans la Vienne (86) depuis 1997.
215 ha dont 86 ha de blé tendre, 21 ha d’orge d’hiver et 13 ha de blé dur.
Rotations : colza ou pois - blé tendre - orge d’hiver ou blé tendre ; blé-colza ; luzerne 4-5 ans puis céréales.
« Depuis 4 ans, j’ai davantage diversifié mes rotations. La succession colza-blé-orge trouvait ses limites et je devais faire face à une pression d’adventices croissante. Ma stratégie de désherbage repose sur la combinaison de produits efficaces et l’allongement des rotations. Mais il faudra encore quelques années avant de pouvoir utiliser pleinement ce levier agronomique sur l’ensemble des parcelles.
Étant seul sur l’exploitation, je ne peux multiplier les passages. Je privilégie la qualité du semis en intervenant dans de bonnes conditions. Les traitements herbicides, réalisés dans un second temps, doivent donc être efficaces tout en réduisant les résistances, en particulier celles du vulpin. Malgré la diminution du choix d’herbicides, je continue à varier les matières actives.
Cet automne, j’ai utilisé le Merkur pour la première fois sur mes parcelles de blé tendre. Ce conseil m’a été donné par mon technicien pour éviter des problèmes de sélectivité constatés auparavant. À condition toutefois d’assurer un bon enfouissement des graines, je n’ai remarqué aucune phytotoxicité en ce début de campagne, ce qui n’est pas le cas de certains collègues du secteur qui ont utilisé d’autres spécialités.
J’ai appliqué 2,8 l/ha de Merkur entre les stades « 1 feuille » et « 2 feuilles » du blé. L’efficacité est tout à fait comparable à celle des années précédentes. Sur une grande parcelle semée en deux temps à cause de la pluie, j’ai pu voir qu’il était préférable d’intervenir au plus tôt, ce que je ferai la campagne prochaine.
Je compte bien réutiliser le Merkur, à pleine dose, afin de réduire le risque de réintervention en sortie d’hiver. Déjà cette année, je n’ai pas eu besoin d’appliquer un second herbicide contre les graminées sur un tiers des parcelles de blé. Comme d’habitude, quelques zones avec des vulpins résistants me donnent du fil à retordre, je repasse alors sur les parcelles concernées. Notamment grâce à l’efficacité du Merkur, j’espère pouvoir limiter ce second traitement à l’avenir.
J’ai aussi constaté une bonne performance du Merkur sur le contrôle des dicotylédones même s’il reste encore des gaillets et des renouées, mais c’est un problème récurrent sur mon exploitation qui nécessite un traitement au printemps. »