Les EPI (Equipements de Protections Individuels) ne sont en aucun cas une spécificité de l’agriculture et des produits phytosanitaires. Recommandés pour de nombreuses activités et obligatoires pour certains métiers, ils servent à protéger les utilisateurs face aux risques pour la santé ou la sécurité liés à certaines activités.
Comment la liste des EPI est-elle définie et comment les utiliser en pratique ? Nos réponses dans cet article
Les EPI (Equipements de Protections Individuels) servent à protéger les professionnels face à des risques liés à certaines activités.
Bâtiment, Santé, Sécurité, Usines … autant de secteurs qui font appel à des EPI. Si une exposition potentielle à un danger estimé est identifiée, c’est la règle, on se protège.
Et tout comme en agriculture, on adapte les EPI aux tâches.
Au-delà du cadre professionnel, des équipements de protection individuels sont aussi utilisés dès que nécessaires ; personne ne se lancerait dans un parcours d’accrobranche sans un baudrier sécurisé et des gants !
Les EPI font partie des mesures de gestion qui peuvent être ajoutées, si nécessaire, dans le cadre de l’évaluation des risques des produits phytosanitaires. Le niveau de protection qu’ils confèrent est intégré dans les modèles d’évaluation, après avoir été mesuré lors de diverses études.
Des EPI peuvent être proposés pour les opérateurs (personnes préparant les bouillies phytosanitaires, réalisant les traitements et le nettoyage après traitement), et pour les travailleurs (personnes travaillant dans les parcelles après le traitement lorsque la réentrée dans la parcelle est autorisée).
En France, de façon à simplifier l’adoption des EPI, un Avis de la DGAL* fixe une base d’EPI que les opérateurs doivent porter lors des différentes tâches, quels que soient les produits.
Il est recommandé de garder la même base d’EPI pour toute la durée du traitement, dans la mesure du possible, en ajoutant des éléments spécifiques lors de la réalisation des tâches les plus exposantes comme le contact avec les produits purs lors de la réalisation de la bouillie par exemple.
Les EPI qui doivent être portés sont indiqués sur les étiquettes de chaque produit. En cas d’utilisation de plusieurs produits, il faut choisir les EPI les plus protecteurs entre les deux produits.
De façon à faciliter la lecture des étiquettes, plusieurs sociétés, dont ADAMA, ont décidé, il y a quelques années, d’harmoniser le plan et le format des étiquettes. C’est également le cas pour la partie EPI : un même tableau est intégré par tous les fabricants sur leurs étiquettes. Cela permet de voir en un coup d’œil quels EPI doivent être utilisés et de faciliter le choix en cas de mélanges.
L’AMM n’intègre que des mesures de gestion qui peuvent être mises en place en pratique. Si les mesures de gestion ne peuvent pas être mises en place, elles ne peuvent pas être proposées et retenues ; et si l’évaluation des risques ne passe pas sans, l’AMM n’est pas délivrée. C’est aussi simple que cela !
Dans le cas des résidents ou des personnes présentes, le règlement considère, légitimement, qu’ils ne peuvent pas savoir si et quand un traitement a lieu ni a eu lieu. En conséquence, ils doivent être protégés sans avoir rien à faire. C’est pourquoi l’évaluation des risques pour les riverains s’appuie sur des scénarios d’exposition possibles, y compris par exemple le passage au travers d’une parcelle traitée, sans intégrer de mesures de gestions telles que des protections individuelles. L'exposition des résidents est différente de celle des opérateurs et travailleurs. Ils sont par exemple exposés à des dérives ou résidus de produits dilués de minimum 50 à 400 fois.
Lorsqu’un produit dispose d’une AMM, c’est que l’utilisation du produit pour les usages et dans les conditions définies est évaluée comme sûre pour les riverains, sans protection spécifique.
Les opérateurs et travailleurs étant des professionnels informés de l’existence du traitement, de sa date de réalisation, des produits utilisés, ils sont en mesure de porter des EPI. C'est pourquoi ils sont pris en compte dans les évaluations de risques.